mardi 5 février 2013

A lier

Il est pris,
Moi aussi,
On se lie,
On s’éprend,
On se dit,
Pas longtemps
Sans voir passer les ans.

Je le prie
De me lier
Sur un lit,
Quel plaisir de le prendre,
De l’étendre,
De le boire jusqu’à la lie.

Certains jours je palis
De l’entendre
Me rappeler qu’il est pris
Que je ne dois pas attendre,
A part dans un lit
Où il viendra
Me fendre.

Il est pris,
Moi aussi,
Demain ?
Nous verrons bien !
Je veux encore,
Toujours,
Le prendre,
Le tendre,
L’étreindre
Et lui offrir ma vie.

Club : Vendredi 23 Novembre

Matinée stressante
Mari en RTT donc moins libre de mes mouvements à la maison,
Du boulot par-dessus la tête avec urgences à traiter, coups de fil de dernière minute
Et puis l’après-midi qui me turlupine…
Je sais qu’il y aura plus de monde que la première fois.
Comment vais-je réagir ? Comment les autres couples vont-ils se comporter ?
Ca envahit ma tête et mes sens, comme une onde parasite qui résonne en continue.


13.00. Secrétaire partie, lavage de dents, repoudrage, coiffage…
String, un bas, deux pas, porte-jarretelles. Je ferme une à une les attaches. Je suis déjà différente. J’aime m’habiller pour LUI.


Métro. Changement Réaumur Sébastopol. Bourse.

Le cœur qui bat. Excitation et angoisse qui se mêlent.

Tournicoti dans le quartier.
Ce putain sens de l’orientation qui me lâche.
Ma tête qui va exploser.
Me sentir perdue, stupide et bonne à rien.

Sa voix qui me dit que tout va bien se passer puis, après quelques centaines de mètres sa tête au milieu des autres.
IL EST LA, sentiment de retrouver mon port d’attache
Il me plait, comme toujours.
Mmm , cette petite chemise blanche, ses boots et sa veste so British…


Deux verres de Beaujolais, un café noisette et un changement dans des toilettes où j’avais peine à me tenir debout plus tard, nous voilà partis pour une soirée au milieu de l’aprem.

Retrouver le sourire accueillant du proprio.
Je suis bien. Il est là avec moi et c’est tout ce qui compte.


J’ai juste un problème de jupeS. J’en ai deux. Une qui tombe et est trop courte à mon gout, l’autre trop longue.
La trop longue ne fera pas long feu.


Retrouvailles dans le fumoir. Sa bouche, ses lèvres, son odeur, ses bras : Le Nirvana.

Descendre à la barre de Pole dance et dans le désordre son sexe dans ma bouche, mon sexe dans sa bouche, son sexe dans mon sexe, d’autres corps, d’autres mains qui me touchent. Je n’ai pas peur et trouve même ça drôle. Je n’aime que lui, ne désire que lui, qu’importe les autres !


Casser deux verres histoire de pimenter l’aprem, pogoter devant la glace, faire de sa ceinture un collier de chien, insister pour être fessée, me frotter à la barre alors que sa tête est entre mes jambes. Sentir un autre corps, d’autres mains juste derrière moi. La surprise passée, m’aventurer à découvrir les fesses, les cuisses, les reins et la naissance du sexe d’une autre.
S’arrêter là car je ne veux que lui.


Finir, allongés tous les deux dans l’alcôve, rideaux fermés, à se dire des mots doux et se faire des câlins.
Refaire l’amour. Encore et toujours.

Ne plus savoir le temps,
Ne plus savoir les autres,
Juste LUI et moi,
Oublier,
Profiter…

mardi 29 janvier 2013

Absence


Un creux, c’était ça, un trou, comme une crevasse qui grandissait au fil du temps…
L’impression qu’une main se glissait lentement en son intérieur pour lui voler une partie d’elle, pour l’amputer de sa chair et laisser place au vide, au néant, à l’absence…
Elle n’avait pas perçu le processus à son commencement, mais les jours passants, le vide devenait de plus en plus tangible…
Une toute petite main, celle du manque, la vidait imperceptiblement d’elle-même…
L’excavation au milieu de son ventre, elle pouvait maintenant la sentir, la toucher… Ca faisait mal, ça tirait sur les côtés…
Elle avait l’impression qu’un fil direct reliait ce vide à son âme… Un mécanisme qui l’effrayait par sa simplicité… Plus le vide se faisait, plus la douleur était forte…
Son âme, c’était son tout, son cœur, ses sentiments, ses envies, ses désirs, ses angoisses, ses mots, ses pensées…
Elle n’était donc que cela… Une âme reliée à un ventre qui se vidait petit à petit…
Tout en elle respirait l’absence…
Son regard était fuyant, comme brouillé par les larmes qu’elles ne verseraient pas…
Elle était si seule… avec elle…

lundi 28 janvier 2013

Tout est dit...


Alors qu’à Noël, j’ai été submergée de cadals (vu le nombre, j’ai hésité à passer au pluriel) : un livre par fille (j’en ai deux) ... et puis c'est TOUT !
j’utilisais Twitter pour crier au monde à mes abonnés (j'en ai 29) ma déception et surtout étaler ma rage devant la goujaterie de celui qui partage mon quotidien.
Désespérée, je proposais au premierquimoffreuntruc de partir avec lui.
J’ai reçu moult propositions mais c’est le premier qui joue qui gagne, je m’adresse donc à TOI qui m’a offert une baguette tradi et un pain aux céréales.
Il me reste deux-trois trucs à régler et j'arrive !
Par contre, faut tout de même que tu saches certaines choses avant que mes valises côtoient ton balluchon :
  • J’ai des soucis de fuseaux horaires, il m’arrive toujours d’être en décalage avec celui de Paris, je suis donc régulièrement en jet lag retard
  • J'ai un sens de l'orientation de merde et vais systématiquement a l'opposé de ma destination, ce qui me vaut de faire girouette et de tourner en cercles concentriques sans jamais atteindre ma cible sans aide extérieure.
  • Je ronfle quand je suis malade.
  • Je repasse rien.
  • Mon input fonctionne à merveille mais mon output est putain de parasité !! C’est le bordel là-haut...
  • J'ai une touffe frisée qui fait office de cheveux.
  • Suis dépensière.
  • Je peux être très chiante.
  • A 11 ans, j'étais amoureuse de Fabrice JOSSO (Rémi dans Sans Famille), à 12, de Mickael JACKSON (période Beat It), à 13, d'Andrew RIDGELEY des Wham !, à 14, j'ai découvert qu'embrasser avec la langue était bien plus sympa que d'accrocher des posters au dessus de son lit.
  • J'ai assisté à plus de "Champs Elysées" avec Mimi DRUCKER que ne l'autorise la raison.
  • J'aime toujours souvent avoir raison.
  • Mon côté dominatrice prend le dessus a des moments parfois très improbables.
  • Ma poitrine bonnet profond m'empêche de trouver ce que j'aime dans les boutiques lambdas ou alors après avoir passé 2 heures 35 à vérifier chaque pièce une par une une. À croire que le monde s'arrête au bonnet C et que je suis la seule à pas savoir habiller mes gros lolos.
  • Je fais partie d'un ban de morues intergalactique classé secret défense. Je ne connais pas bien les codes, mais parait que c’est inné chez moi.
  • Je bois de la Ricoré le matin (c'est mon ami et kaça je passe une bonneuh journéeuh).
  • Je suis cliente GOLD Séphora et dépense des sommes astronomiques en produits de beauté et soins (je crois que j’ai peur de veillir en fait, mais refuse de me l'avouer).
  • Dès que le thermomètre dépasse 12 degrés, je mets mes chaussures sans chaussettes et je pue des pieds
  • Hyperactive, je peux littéralement "exploser" durant des heures / des jours (et user mon entourage) puis m'écrouler, épuisée , incapable de quoi que ce soit dans la minute qui suit mon implosion, vidée de toute énergie.
  • Je me couche avec les poules.
  • Je crie quand je joue au tennis (revers ET coups droits) et quand j'ai un orgasme.
  • Ma santé en est au même point que l'économie mondiale et y a pas de SAV.
  • Je suis addict aux compléments alimentaires.
  • Je prends une douche froide tous les matins.
  • Je m'enduis de monoï au quotidien (dans la première demie heure, ça colle un tantinet).
  • Mon côté souriant, avenant et charnel laisse à penser aux mâles que je croise que je suis une allumeuse vais les sucer incessamment sous peu mais c'est juste mon côté souriant, avenant et charnel.
  • J'ai treize paires de docs, c’est grave ?
  • Même si mon body crie "fuck me, I'm ovulating" tous les 25 jours, je ne reproduirai plus l'espèce. J'ai commencé il y a 20 ans, ai remis le couvert il y a 15 ans, et si on compte mes 10 années au service de l'Education Nationale avec au minimum 30 marmots par classe, 6 heures par jour, 150 jours par an, j'explose mon quota de geignardises, mensonges, coups bas, dents pas lavées, crottes dans les yeux et autres réjouissances enfantines.
  • Je ne sais pas voyager léger… Même pour aller passer trois jours à La Ferté Vidame, j’ai une garde-robe qui laisse à penser que je vais monter les marches du Palais de Cannes tous les soirs durant le festival « au cas où ». Au cas où je dînerais dans un sept étoiles, au cas où je croiserai Lambert Elbaz ou Vincent Wilson, au cas où je passerais un entretien d’embauche dans le trou du cul du monde.
  • Sobre, je dis beaucoup (trop) de bêtises, je ne t'explique pas le résultat avec deux verres dans le nez.
  • Je fais l'avion dans le métro ou en descendant mon boulevard.
Alors oui, je te vois devant ton écran, sucer ce qu’il te reste de doigts après les avoir mordus au fil des phrases,
je vois dans tes yeux clignoter « fatal error »,
je te vois te disant que la baguette était une mauvaise idée, que de toute façon tu l’as mangée et que tu n’as plus rien à m’offrir du tout.
Et encore, la liste est non exhaustive !
Je m'en remettrai, puis de toute façon, Jean-François m’a proposé de partager son pain au chocolat…

dimanche 27 janvier 2013

En Septembre


Pigalle, devenu notre QG;
Ta gueule d'ange quand Tu sors du metro;
La banquette que nous partageons;
Suis bien, cette impression bizarre que l'univers est en place et d'être juste là oui il faut...
Mon inhibiteur de pompe à protons qui nous conduit jusqu'à la pharmacie;
Ma main que Tu cherches, nos peaux qui se touchent;
Déambuler et papoter pour rejoindre le parking;
Mon output parasité dans la voiture;
 
Arnold retrouvé;
Bougies et photophores;
Fraises et framboises sucrées;
Des bulles enrubannées de rouge;
Discussion à bâtons rompus et le temps qui file;
Pas de contraintes, pas se dire qu'il faut partir, rejoindre ou retrouvé un/une autre;
 
Nous vieux, ça sera comment ?
On ressemble à y a sept ans ?
Ton miroir d'ascenseur, ma peur des petits creux au coin des yeux;
 
Mon corps qui Te réclame;
Ta bouche, enfin;
Un long baiser qui n'en finit pas;
Nos langues qui se cherchent;
Sentir Ta peau, Te déguster;
Me frotter à Ton désir;
Savourer Ton sexe, me repaitre de son odeur;
Ouvrir mes lèvres pour que Tu me pénètres et m'habites;
Tes cheveux tirés;
Nos vêtements enlevés;
Plonger dans Tes yeux;
Envie de Te manger;
Nos bassins qui s'emboîtent;
Nos soufflent qui se mêlent;
Le plaisir qui enfle et m'envahit;
Mes fesses tendues pour T'accueillir;
 
Se décider à aller se coucher;
Tes mains sur moi;
Me réveiller au petit matin et Te regarder, endormi;
Mes yeux arrêtés sur Ton bras dépassant de la couette, sur Ta barbe et Tes lèvres, sur Tes cheveux en bataille;
 
M'assoupir à nouveau et être éveillée par Ton désir entre mes cuisses;
Me coller à Toi et redécouvrir le plaisir de Toi dans moi;
Savourer...
Prendre Ton sexe dans ma bouche à défaut du croissant du matin :)
Admirer Ta main qui va et vient, tendre ma langue pour T'accueillir:
Te sentir m'inonder et couler le long de ma gorge;
T'embrasser, partout;
 
Me résoudre à me lever;
Douche, affaires rangées et trois cafés plus tard, Te laisser à Ta vie et conduire vers la mienne...